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J. Seignalet
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Henri Joyeux
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crudivoristes |
Henri Joyeux préface Jean SEIGNALET...
Dr
Jean Seignalet "L'alimentation
ou la 3e médecine"
préface Pr H. Joyeux
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La première médecine,
c'est celle que nous avons appris et
que nous enseignons
: la médecine traditionnelle des signes
ou symptômes
jusqu'aux traitements des maladies les plus
complexes. Les excès
de cette première médecine sont de plus
en plus mal perçus
par les malades qui se sentent plus souvent
objets que sujets. Henri Joyeux, Professeur de cancérologie et de chirurgie digestive de la Faculté de Médecine de Montpellier. Sources ; http://biogassendi.ifrance.com/biogassendi/livresresumes.htm |
Pages 88, 89 et 90 édition février 2001 "B. LA METHODE BURGER "Elle a été développée dans plusieurs livres (BURGER 1985) (BURGER 1988) (COMBY 1989). Les deux éditions de BURGER sont rédigés sur un mode humoristique, alors que l’ouvrage de son élève COMBY est plus classique.
Guy-Claude BURGER est un physicien suisse qui réside actuellement en France. Il a échafaudé une théorie fort intéressante qui débouche sur une manière particulière de se nourrir, appelée « instinctothérapie ». Les idées principales de BURGER sont les suivantes : 1) L’homme était fort bien adapté à l’alimentation préhistorique dite « originelle », parce que celle-ci est restée à peu près identique pendant plusieurs millions d’années. 2) Certains hommes, sans doute la plupart, ne sont pas adaptés à la nourriture moderne, car celle-ci est restée à peu près identique pendant plusieurs millions d’années. 3) L’adaptation ou l’inadaptation dépendent du terrain génétique de chaque individu, et plus précisément du polymorphisme des gènes qui gouvernent la fabrication des enzymes. La digestion et le catabolisme des aliments sont en effet sous la dépendance de certaines enzymes. 4) L’inadaptation enzymatique se traduit par le passage à travers la barrière intestinale de fragments alimentaires plus ou moins complexes, nommés molécules non originelles (MNO), que l’organisme ne peut intégrer dans son métabolisme normal. Lorsque les apports en MNO dépassent les capacités d’élimination de l’organisme, les MNO vont s’accumuler dans divers tissus et diverses cellules. Ceci conduit au développement de nombreuses maladies. 5) Un retour à l’alimentation originelle renverse la situation. Les apports en MNO étant supprimés, l’organisme va progressivement éliminer la plupart des MNO qu’il contient. Cette épuration peut améliorer ou guérir certaines affections.
Plusieurs recommandations sont faites par BURGER : · Ne consommer que des aliments originels, c’est-à-dire analogues à ceux que prenait l’homme à l’époque préhistorique. Le critère « originel » est beaucoup plus exigeant que le critère « biologique ». Ainsi un poulet est élevé essentiellement au maïs peut être considéré comme biologique, si le cahier des charges correspondant au label a été respecté. Mais ce poulet n’est pas originel, car le maïs moderne diffère notablement des maïs sauvages. Le corps de l’animal contient donc des MNO apportées par le maïs. · Les céréales modernes et les laits d’animaux sont prohibés car ils ne sont pas originels. · Le crudivorisme doit être intégral, ce qui exclue les produits cuits, conservés ou surgelés. · Chaque aliment est absorbé isolément, non mélangé à d’autres substances, non additionné de condiments. · La prise d’un produit parmi un choix abondant est guidé uniquement par l’instinct, c’est-à-dire par les sensations olfactives et gustatives. · Le produit choisi est consommé jusqu’à ce qu’apparaisse une répulsion, qui est considérée comme une indication d’arrêt. · L’eau est la seule boisson autorisée. · La prise de graines germées (légumineuses ou céréales ancestrales) est encouragée. · La prise de casse est conseillée, car ce fruit tropical facilite l’épuration des MNO en augmentant les éliminations biliaires et intestinales.
BURGER a d’abord expérimenté sa méthode sur lui-même et il lui attribue la guérison d’un sarcome lymphoblastique du pharynx. Il a étendu ensuite l’instinctothérapie à ses proches, puis à quelques disciples et à des malades de plus en plus nombreux. BURGER a fait état de résultats souvent excellents dans des pathologies très diverses : cancers, maladies auto-immunes, troubles psychiatriques. Mais n’étant pas médecin, il s’est heurté à des difficultés encore plus grandes que KOUSMINE pour transmettre son message. Ajoutons que l’instinctothérapie est parfaitement compatible avec les divers traitements médicamenteux.
Les deux premières propositions de BURGER sont fort logiques. Elles correspondent aux lois de Darwin. L’alimentation peut être considérée comme une pression de sélection : · La nutrition ancestrale a été pratiquée sous une forme à peu près constante pendant plusieurs millions d’années. Ceci a permis une sélection aboutissant à la survie des individus les mieux adaptés. · La nutrition moderne a souvent varié et n’est suivie que depuis quelques milliers d’années, ce qui semble beaucoup à l’échelle de la vie humaine, mais représente bien peu à l’échelle de la vie sur la Terre. Ceci suggère que de nombreux humains ne sont pas adaptés. J’ajouterai que si l’on est en droit d’espérer une adaptation future aux protéines nouvelles de blé, du maïs ou du lait de vache, il n’en est pas de même dans le cadre des aliments cuits. Certaines espèces chimiques nouvelles, comme les isomères, diffèrent trop des molécules naturelles sur lesquelles sont actives nos enzymes. La cinquième proposition de BURGER est valable. Le régime alimentaire que je prescris est proche dans ses grandes lignes de celui du physicien suisse. Or il s’avère, comme nous le verrons plus loin, très souvent et très profondément bénéfique dans de nombreuses maladies. La troisième de BURGER est partielle et mérite d’être complétée. Si le rôle des enzymes est fort probable, d’autres éléments polymorphes interviennent. Je pense en particulier aux mucines intestinales dont le polymorphisme a été décrit au chapitre 3 et dont la participation dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde sera évoqué au chapitre 9. La
quatrième hypothèse de BURGER me paraît trop simple. Le marquage
des cellules par les MNO ne permet pas d’expliquer le mécanisme
de certaines affections. Il faut faire appel à d’autres molécules
issues de bactéries intestinales. De plus, les molécules dangereuses
peuvent avoir trois destins différents, induisant trois variétés de
pathologies : · Pathologie auto-immune provoquée par des peptides et des protéines. · Pathologie d’encrassage provoquée par des molécules non immunogènes. · Pathologie d’élimination liée à l’expulsion des molécules à travers les émonctoires. Toutes ces notions seront expliquées dans les chapitres suivants. Au
total, la théorie de BURGER me semble inébranlable. Le concept de
l’inadaptation génétique à l’alimentation moderne est séduisant.
Il constitue une base solide à laquelle j’ai apporté divers
approfondissements et compléments. La théorie ainsi modifiée permet
de déterminer les étapes successives qui aboutissent au développement
de nombreuses maladies.
L’instinctothérapie est certainement une méthode très performante pour améliorer ou guérir de nombreux maux. Mais son application est grevée de plusieurs inconvénients : 1) Elle est d’organisation difficile, car il faut disposer d’un choix abondant d’aliments originel. BURGER a certes créé un réseau de distribution, mais il est parfois malaisé de se procurer certaines catégories de produits. 2) Elle est relativement onéreuse, car certains aliments originels sont chers, soit parce qu’ils sont rares, soit parce qu’ils viennent de très loin. 3) Elle est très exigeante pour ses adeptes qui doivent assumer un crucivordisme intégral et se passer de condiments, de café, de thé et de boissons alcoolisées. 4) Elle est asociale, interdisant la fréquentation des restaurants ou les invitations chez des amis qui ne suivent pas le même régime. L’obligation de flairer successivement les divers aliments interdit tout contact avec des non initiés. les disciples de BURGER qui ne veulent pas rester seuls ont parfois tendance à se réunir entre eux au moment des repas, chacun apportant les produits originels qu’il a pu acquérir, ce qui représente une certaine économie. De telles réunions prennent un peu une allure de secte."
Autres perles !
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"L'ALIMENTATION ou la troisième médecine " RÉSUME DE L'OUVRAGE PAR L'AUTEUR La plupart des maladies ont une origine mystérieuse. Les traitements proposés ne peuvent donc être étiologiques, mais seulement symptomatiques ou palliatifs. Ils sont donc souvent décevants et de nombreuses affections sont considérées comme mal curables ou incurables. Pourquoi les mécanismes restent-ils inexpliqués ? En partie sans doute en raison de la spécialisation outrancière de la plupart des médecins et des chercheurs qui ne considèrent qu'une facette d'un état qui en comporte bien d'autres. Une vision globale, utilisant les données des diverses branches de la médecine et de la biologie, permet une analyse beaucoup plus poussée et aboutit à une conception plausible sur la pathogénie de ces diverses maladies. Il existe généralement des facteurs héréditaires favorisants, appelés gènes de susceptibilité. Mais ils ne suffisent pas. L'intervention de facteurs de l'environnement est nécessaire. Dans de nombreux cas, on peut éliminer la plupart de ces facteurs (radiations, produits chimiques, tabac et autres toxiques, médicaments, allergènes, virus) pour se concentrer sur deux suspects : les bactéries et les aliments. Un grand nombre de macromolécules bactériennes et alimentaires sont susceptibles de pénétrer dans l'organisme humain et le responsable premier de ce phénomène est l'alimentation moderne.
L'alimentation moderne est fort éloignée de l'alimentation préhistorique à laquelle les enzymes et les mucines de l'homme étaient adaptées. Les principaux changements sont : * La consommation de laits animaux et de leurs dérivés * L'ingestion de céréales mutées et cuites * La prise de nombreux produits cuits * L'utilisation d'huiles extraites à chaud des plantes * La présence de nombreux additifs chimiques * Une quantité insuffisante de certaines vitamines et certains minéraux L'alimentation moderne apparaît comme la cause première de bien des affections inexpliquées. Elle va retentir sur un organe clef, l'intestin grêle, et ceci de trois manières : 1) Certains aliments sont incomplètement digérés, car les enzymes digestives ne sont pas adaptées à leur structure. Il s'ensuit un excès de macromolécules alimentaires. 2) La flore intestinale est modifiée et devient une flore de putréfaction, avec prolifération de certaines bactéries dangereuses. Le métabolisme, la mort ou la destruction par notre réponse immunitaire de ces germes libère un excès de macromolécules bactériennes. 3) Ce contenu intestinal anormal agresse la muqueuse du grêle, qui est fragile en raison de sa superficie étendue (100 mètres carrés) et de sa minceur extrême (1/40 de millimètre). La barrière intestinale devient trop perméable. Les stress viennent aggraver l'hyper perméabilité du grêle, en provoquant la sécrétion d'interféron gamma. Ce médiateur se fixe sur les cellules de la muqueuse intestinale et les écarte les unes des autres. Dès lors, des macromolécules bactériennes et alimentaires vont passer dans la circulation sanguine. La composition de ces molécules est variable d'un sujet à l'autre, car elle dépend de la flore intestinale, du mode de nutrition et des enzymes qui coupent les protéines, les lipides et les glucides à des endroits différents. Selon leur structure, ces molécules auront une affinité pour tel ou tel type de cellule ou de tissu. Elles vont provoquer trois sortes de pathologies :
1) Les peptides vont se lier à des molécules HLA qui les présentent aux lymphocytes T. Ces cellules sont incapables de reconnaître un agresseur entier : bactérie, virus ou protéines. Leurs récepteurs membranaires de petite taille leur permettent seulement de reconnaître des peptides et ceux-ci doivent obligatoirement être couplés à des molécules HLA. Les lymphocytes T activés vont déclencher une réponse immunitaire dirigée contre les cellules ayant accumulé les peptides. La conséquence sera une maladie dite auto-immune : * Polyarthrite rhumatoïde (peptide de Protéus mirabilis dans les cellules de la synoviale et du cartilage, couplé à HLA-DR4 ou HLA-DR1). * Spondylarthrite ankylosante (peptide de Klebsiella pneumoniaë dans les cellules des enthèses, couplé à HLA-B27). * Maladie de Basedow (peptide de Yersinia enterocolitica dans les cellules thyroïdiennes, couplé à HLA-DR3). * Maladie coëliaque (peptide de la gliadine du gluten dans les cellules de la muqueuse du grêle, couplé à HLA-DR53 ou HLA-DQ2). etc... 2) Les molécules non peptidiques comprennent entre autres les ADN bactériens, les lipopolysaccharides bactériens, les produits de la réaction de Maillard, les isomères de protéines, les glucides et les lipides. Ces substances sont peu ou pas reconnues par les lymphocytes et ne déclenchent donc aucune réponse immunitaire. Mais elles peuvent encombrer progressivement le milieu extracellulaire, bloquer les récepteurs membranaires et s'accumuler dans le cytoplasme et le noyau des cellules. L'aboutissant est la pathologie d'encrassage : * Diabète sucré de la maturité (encrassage du pancréas endocrine, des muscles et du tissu adipeux) * Fibromyalgie primitive (encrassage des muscles, des tendons et du cerveau) * Arthrose (encrassage des cellules du cartilage) * Certains cancers (encrassage provoquant des altérations génétiques transformant une cellule normale en cellule maligne) etc.. 3) L'organisme cherche à expulser ces déchets nocifs. Les macromolécules résistantes aux enzymes sont transportées entières par des macrophages et des polynucléaires escortés de lymphocytes, depuis le sang jusqu'à l'extérieur, à travers un émonctoire. Cet émonctoire est le siège d'une inflammation chronique qui se traduit par une pathologie d'élimination : * Au niveau de la peau : acné, psoriasis * Au niveau du colon : colite, maladie de Crohn * Au niveau des bronches : bronchite chronique, asthme * Au niveau de la sphère ORL : infections récidivantes, rhume des foins, maladie de Behçet
etc...
Le traitement logique des diverses maladies qui viennent d'être citées est le retour à un régime alimentaire de type ancestral, proche de celui pratiqué par les hommes préhistoriques : * Suppression des laits animaux et de leurs dérivés * Suppression des céréales, sauf le riz qui n'a jamais muté * Consommation de produits soit crus, soit cuits à une température inférieure à 110°C * Utilisation d'huiles obtenues par première pression à froid * Préférence pour les aliments biologiques * Supplémentation en vitamines et en minéraux, avec des doses physiologiques.
La diététique est effectivement très souvent et très profondément efficace. Pour prendre quelques exemples, elle améliore considérablement ou met en rémission complète :
1) Parmi les maladies autoimmunes : * 80 % des polyarthrites rhumatoïdes * 95 % des spondylarthrites ankylosantes * 80 % des rhumatismes psoriasiques * 70 % des syndromes de Gougerot-Sjögren 2) Parmi les maladies d'encrassage : * 75 % des diabètes sucrés de la maturité * 80 % des fibromyalgies * 75 % des arthroses. * Et un effet préventif évident sur les cancers (sauf ceux de la peau) : un seul cancer chez les 1000 personnes appliquant le régime ancestral depuis 5 ans en moyenne, alors que le chiffre attendu était de 18. 3) Parmi les maladies d'élimination : * 99 % des acnés * 75 % des psoriasis * 99 % des colites * 97 % des Crohn * 90 % des asthmes * 99 % des rhumes des foins.
Le régime hypotoxique éteint souvent une maladie, mais ne peut réparer
ce qui est cassé : déformations articulaires dans la polyarthrite rhumatoïde,
destruction des glandes lacrymales et salivaires dans le Gougerot-Sjögren,
cicatrices dans l'acné, sténose, abcès, fistule ou fissure dans la maladie de
Crohn, etc... La bronchite chronique est curable, mais non la dilatation des
bronches, car le tissu élastique des bronches est distendu. Il est donc
essentiel de procéder au changement nutritionnel le plus précocément
possible. Source : http://www.citeweb.net/seignalet/ et http://www.multimania.com/xbeluga/JS3Mpresenta.html |
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